Une maison au charme intemporel en Deux-Sèvres

Dans les Deux-Sèvres, Margot, brocanteuse, et son mari Ludovic, ont rénové une bâtisse du XIXème siècle en lui insufflant simplicité et authenticité. Meuble de métier voisinent avec des objets anciens du quotidien qu’ils affectionnent.

Couple recomposé, à la recherche d’une maison dans laquelle tous deux pourraient écrire une nouvelle page de leur vie, Margot et Ludovic jettent leur dévolu sur une maison de 1870, dont ils font l’acquisition en janvier 2022. Coup de cœur immédiat, le potentiel de l’ancienne ferme dont la façade accueillante, ombragée par un imposant mûrier platane planté dans une courette, les séduit. Pourvue de dépendances indispensables à leurs projets, la maison bénéficie de volumes généreux. Plusieurs semaines de travaux seront nécessaires pour, notamment, délester le sol du rez-de-chaussée de ses carreaux disgracieux et poreux et les remplacer par des planchers blanchis, pour repeindre en blanc les murs dont certains sont affublés de couleurs criardes et pour apporter, au final, un maximum de luminosité.

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Le choix des matériaux

Le couple a choisi des matériaux intemporels, «pouvant plaire encore dans 10 ans», sélectionnés de préférence dans des petits commerces et non des grandes enseignes. La cuisine d’origine, équipée sommairement, est remplacée par une nouvelle plus fonctionnelle et bien plus esthétique, agrémentée d’une verrière façonnée sur mesure venant délimiter les espaces. À l’étage, les planchers d’origine sont préservés et poncés. Dans la salle de bains, entièrement repensée, une douche à l’italienne est créée et les chambres sont revues et corrigées. Pour la décoration, Margot a mis en scène des objets d’art populaire et des meubles de métier en bois brut ou patinés par le temps. La jeune femme ne repeint jamais les meubles qu’elle chine pour ne pas dénaturer les traces laissées par les ans, témoins du passé. Dans la salle à manger, la couleur d’origine vert d’eau d’un petit meuble de cordonnier à tiroirs lui donne en effet tout son charme.

Le jardin

Dans le jardin également, à l’instar de ponnes en terre cuite du xixe siècle, typiques de la région, utilisées autrefois pour saler les viandes ou faire la lessive à la cendre de bois. «Les objets d’art populaire me rappelle mes origines, mon enfance et mon grand-père agriculteur qui travaillait la terre», précise Margot. D’ailleurs, ici, chaque objet raconte une histoire. «Je demande toujours l’histoire d’un meuble ou d’un objet que j’achète et je constate souvent que les gens la connaissent.» Brocanteuse, elle aime à son tour transmettre à ses acheteurs l’histoire des choses. «J’ai l’impression de rendre hommage aux gens qui m’ont vendu l’objet.» Parmi ses belles rencontres, Margot évoque celle qu’elle a faite avec une dame âgée qui l’avait particulièrement touchée.