Samantha a pris son temps pour aménager la maison et souhaitait surtout trouver de jolies pièces vintage comme ce canapé Chesterfield qu’elle a fait venir d’Angleterre.
Après avoir passé des années à se rendre en vacances dans la même région de France et dans le même gîte, Samantha et Oliver Hansard décident en 2010 qu’il est temps d’y installer leur chez-soi avec une belle deco vintage. Ils tombent alors sur la maison de leurs rêves, une bâtisse en pierre datant de 1825, située à La Chapelle-Thémer, et sautent le pas.
«On a toujours eu l’impression que c’était ça la “vraie” France et les enfants étaient encore très jeunes. 2010 nous paraissait alors être la parfaite année pour acquérir notre petit coin de tranquillité», raconte Samantha. En bons habitués, la famille Hansard s’est fait des amis dans le coin et ce sont les propriétaires du gîte où ils passaient leurs vacances chaque année qui leur ont déniché cette perle rare. «Les enfants ont tout de suite apprécié le jardin d’un demi-hectare, bien qu’il ressemble à une jungle, ou peut-être à cause de cela ! Oliver et moi aimions beaucoup le maçonnage originel, les grandes pièces et le potentiel de la bâtisse. En tant que décoratrice d’intérieur, j’ai toujours été intéressée par la rénovation, les intérieurs, tout ce qui est vintage,et je n’ai pas arrêté de collectionner des pièces depuis que suis étudiante. C’était donc le parfait endroit pour rassembler tout cela», explique Samantha.
Le couple était assez motivé pour se mettre aux travaux rapidement, mais jongler entre leur poste à responsabilités et leurs trois enfants, en bas âge à l’époque, tout en vivant à Londres a rendu la tâche plus compliquée. «Nous avons dû organiser beaucoup de choses par mail et faire le trajet fréquemment, et comme nous n’étions pas pressés, nous voulions que les choses soient bien faites plutôt que faites à la va-vite», explique Samantha. Le challenge le plus conséquent était sûrement d’expliquer aux ouvriers, qui parlaient français, le style et les finitions souhaités tout en restant en accord avec l’héritage historique de la bâtisse. «Nos amis nous ont recommandé des ouvriers, ce qui nous a retiré une grosse épine du pied et lorsque les mots nous manquaient, nous utilisions des outils de traduction !», raconte Samantha.
Oliver, bilingue, n’a pas eu de difficultés à naviguer parmi tous les papiers à signer, cependant, les premières soirées dans la maison ont été plutôt difficiles. «Imaginez un camping !», en rit Samantha. «Pendant des mois, nous avons dû dormir emmitouflés dans des couches de pulls en laine et avec de grosses chaussettes. La maison avait besoin d’une rénovation complète avec une nouvelle chaudière, un toit, des fenêtres, des portes, une fosse septique, une cuisine, des poutres, des salles de bains et des volets. Elle avait également besoin d’être entièrement décorée et il fallait s’occuper du jardin qu’on a fini par transformer, en partie, en piscine.»
Les travaux n’ont pas été pas un long fleuve tranquille : «Il faut toujours rester pragmatique lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, comme lorsque les ouvriers ont fait tomber de l’acide sur le sol ancien du couloir ou lorsque le toit de la grange s’est effondré ou encore lorsque la fosse septique a explosé», se souvient Samantha. Toutefois, lorsque tout est rentré dans l’ordre, Samantha a enfin pu décorer sa maison. «Nous voulions une maison confortable dans un esprit rustique chic. Nous avons donc préféré des pièces uniques et de la deco vintage afin de décorer la maison et nous voulions surtout le faire de manière durable avec des matériaux de qualité. Résultat: elle est parfaitement imparfaite et c’est ce qui nous plaît le plus», décrit-elle.
©Texte : MANDI MILLAR – Photos et stylisme : FIONA WALKER ARNOTT
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