Un cottage anglais en Bourgogne
Etait-ce leur destinée ou le hasard a t-il bien fait la chose ? Si la question reste en suspend, cette passionnée de littérature et d’art de vivre à l’anglaise a bel et bien trouvé son éden ! Au cœur du Morvan, dans un esprit cottage anglais de campagne, Véronique s’est créée un univers à la fois romantique et authentique qui lui ressemble tant.
L’histoire débute un dimanche soir, en voiture, en rentrant de Normandie, après un week-end passé chez des amis, par une remarque anodine du mari de Véronique. « Regarde comme c’est beau La Bourgogne ! », déclare t-il. Et Véronique, qui avait pourtant traversé la région de nombreuses fois à l’occasion de leurs allers-retours entre Lyon et Paris, regarda alors le paysage d’un nouvel œil.
Arrivés à Lyon, Véronique se précipite sur internet et découvre deux maisons qui retiennent son attention dans le parc du Morvan. La première, un magnifique prieuré, est rapidement écartée car mitoyen d’une autre maison. En revanche, la seconde semble répondre à toutes les aspirations de Véronique. Elle prend contact avec le propriétaire et lui pose quelques questions rapides et directes, comme elle sait le faire lorsqu’elle est déterminée. Il s’agit de la maison de campagne datant de 1746 que le propriétaire actuel, décorateur de métier, a hérité de ses parents. Rendez-vous est pris et dès le week-end suivant, Véronique et Didier son mari se rendent sur place.
Son intuition de l’avait pas trahie, et dès son arrivée, Véronique est sous le charme. Le jardin de bonne taille tout en étant raisonnable, est magnifique avec un saule centenaire et une grande étendue d’herbe. L’intérieur est un peu vieillissant mais son potentiel est évident, notamment avec l’authentique pierre de bourgogne qui revêt le sol. Un rapide coup d’œil à l’étage et Véronique déclare, sans aucun hésitation : « Je la veux ! ». Son mari, sur le coup stupéfait, a bien conscience du sérieux de la déclaration.
Malheureusement, ils n’étaient ni les premiers ni les seuls à être intéressés et se retrouvent confrontés à la concurrence d’un couple Suisse. Mais leur détermination, accompagnée d’un peu de chance a rapidement porté ses fruits : quelques jours plus tard, la vente était conclue !
Les premières années, de 2003 et 2007, Véronique refuse de se lancer dans de gros travaux et ne s’autorise qu’une remise au propre des lieux. En voulait prendre le temps de faire connaissance avec la maison, de s’approprier l’espace au grès des saisons et d’en découvrir son potentiel tout en la respectant. On ne brusque pas une vieille dame âgée de 300 ans !
Pourtant, rien ne destinait le couple à poser ses valises en Bourgogne. Avant d’y parvenir, le couple a beaucoup voyagé, et a passé plusieurs années au Canada ; Véronique y avait créé avec succès une entreprise de décoration intérieure, qu’elle a d’ailleurs revendu. Ce n’est qu’en 1991 qu’ils reviennent en France, d’abord à Paris puis à Lyon. En 2005, Véronique entrepreneuse dans l’âme, rencontre de nouveau le succès avec « Born to quilt » et son « quilt shop », une boutique en ligne de tissus, d’accessoires et de patrons destinés aux passionnées de patchwork. Un succès qui se traduira notamment par de nombreuses publications dans les magazines français et étrangers, mais aussi de livres signés de Véronique.
Au fil des années, Véronique et son mari, qui ont pourtant tout deux toujours vécus en ville, ont de plus en plus de mal à quitter la maison, et chaque dimanche soir, leur départ est un véritable déchirement. La solution qui s’impose est vite trouvée : le couple décide de s’installer en Bourgogne. Didier organisera son emploi professionnel en conséquence et Véronique y voit une nouvelle opportunité pour son activité. Nous sommes en 2007, et le couple entre dans une phase importante de rénovations et de travaux!
Tout d’abord, Véronique décide de construire un chalet dans le fond du jardin pour y abriter son activité. A bonne distance de la maison pour que chaque aller retour soit l’occasion d’une petite promenade pour profiter du jardin ! Pour le chalet, Véronique fait appel à la meilleure expertise en la matière, à savoir un constructeur finlandais.
Ce sera ensuite autour des fenêtres qui ont besoin d’être rénovées et agrandies. Les anciennes huisseries sont remplacées par des fenêtres à guillotine venues de l’Oregon, que Véronique a choisie pour leur charme et qui n’est pas sans rappeler l’esprit des cottages anglais qu’elle aime tant ! Quant à la porte fenêtre du salon et la porte principale, elles seront dessinées par Véronique et fabriquées par un menuisier local. La cuisine est agrandie et un coin banquette, toujours dans un esprit britannique, est créé. Si les planchers des chambres sont refaits en chêne à grandes lames, la magnifique pierre de Bourgogne du sol du rez-de-chaussée et les tomettes du couloir à l’étage sont préservées. Malgré l’ampleur des travaux, la configuration de la maison a été conservée en l’état, les quelques aménagements réalisés notamment dans la cuisine n’ont pas bouleversé la distribution des pièces.
En parallèle, le jardin a également fait l’objet de sérieux travaux ! Véronique y a créé de multiples petits espaces, à la façon jardin de curé. Là une arche réalisée sur mesure, là un salon en fer forgé ou un peu plus loin, une cabane de jardinier ou encore une fontaine… Tout un univers que Véronique dédie en partie à ses plus fidèles compagnons qu’elle a baptisé « La Love Team » et composé entre autres, de Lizzi, une adorable chienne couleur chocolat, de Jane la cane, des chats Rose, Baby Morse, Tiny…
Mais Véronique a encore en tête un beau projet : elle rêve de prolonger la cuisine d’une extension, dans l’esprit « Conservatory », avec un toit plein en zinc ou en tuile et une structure en bois peint en blanc. Elle y organiserait alors une bibliothèque et un salon. Mais comme Véronique ne fait jamais les choses à moitié, c’est sans doute en Angleterre qu’elle la fera fabriquer. Même si le projet doit prendre un peu plus de temps…
©Photos Christophe Gilles
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